Denis Diderot (1713-1784) à Langres :


« Pour moi je suis de mon pays », disait Denis Diderot. Et il est bien vrai qu’il appartient, par ses origines, à ce pays de Langres. Il est né le 5 octobre 1713 place Chambeau, actuellement place Diderot en plein centre ville, à deux pas de la cathédrale, au numéro 9, à l’angle de la place et de la rue du Grand-Cloître : son père avait loué cette maison pour trois ans.

Baptisé le lendemain de sa naissance en l’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul, on lui donne pour parrain son grand-père Denis Diderot et pour marraine sa tante maternelle Claire Vigneron.

Denis Diderot est issu de deux familles d’artisans, petits propriétaires terriens, et très croyantes. Le père, Didier Diderot (1685-1759), maître coutelier, fabrique de la coutellerie fine et des instruments de chirurgie. La mère, Angélique Vigneron (1677-1748), est fille d’un marchand tanneur.

Il grandit dans une famille de huit enfants dont seulement quatre atteignirent l'âge adulte, parmi lesquels Didier-Pierre (1722-1787), futur chanoine; Catherine (1719- 1746 ?), religieuse aux Ursulines et Denise (1715-1797), dite «soeurette», qui l’aidera à garder le lien avec son père et surtout avec son frère.

A dix ans, Diderot entre au collège chez les Jésuites de Langres, à deux pas de chez lui. Il y reste de 1723 à 1728. Denis est un élève brillant.

Il vécut ses quinze premières années au n° 6 de la place Chambeau, où son père, tenait une boutique de coutelier. A la mort de leur père en 1759, les deux frères Denis et Didier laissèrent la maison à leur soeur Denise qui y vécut jusqu’à sa mort.

En 1728, Diderot quitte Langres pour Paris où il poursuit ses études. Il y vivra définitivement et y mourra en 1784.

Diderot reste très attaché à sa famille et à son pays natal, qui exerce sur lui un mystérieux mélange d’attraction et de répulsion. Il y revient plusieurs fois :

- en décembre 1742, où il annonce à sa famille son souhait d’épouser Antoinette Champion. Sa famille s'y oppose et le fait interner dans un monastère près de Troyes, d'où il s'évade et se réfugie à Paris.

- en octobre 1754, Diderot retourne à Langres pour le baptême de Denis Caroillon de la Charmotte, frère de son futur gendre, et se réconcilie avec son père Didier.

- en juillet 1759, après la mort de son père pour régler les questions d’héritage.

- en 1770, il séjourne à Bourbonne-les-Bains.

En 1781, à la demande de la Ville de Langres, il lui offre son buste en bronze, oeuvre de Houdon.

En 1884, (centenaire de la mort de Diderot), la Ville de Langres commande à Auguste Bartholdi, auteur entre autres de la statue de la Liberté de New York et du Lion de Belfort, une statue pour marquer le centenaire de la mort de Denis Diderot. La statue sera érigée sur la place où il a vécu.

En 2013 (3ème centenaire de la naissance de Diderot) inauguration de la Maison des Lumières Denis Diderot dans le musée du Breuil rénové (voir site).

Buste de Denis Diderot